7 - 18 mars 2018

La Loi du marcheur

(entretien avec Serge Daney)


Salle Jean Tardieu
du mardi au samedi, 21h - dimanche, 15h30
Relâche : relâche les 12 et 13 mars
Durée 1h50
reprise

Synopsis

Oh ! On fait pas la vaisselle, on la f’ra plus tard et on va au cinéma.
Le comédien Nicolas Bouchaud joue et organise un dialogue avec Serge Daney, critique de cinéma disparu en 1992 ; passeur et penseur qui livre le cinéma comme la promesse d’un monde.

Janvier 1992. Quelques mois avant sa mort, Serge Daney s’entretient avec Régis Debray sur son itinéraire de critique de cinéma. Rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, journaliste à Libération, fondateur de la revue Trafic, il témoigne de ce que « voir des films » lui a offert du monde. « On ne devient pas critique de cinéma, dit-il, ça peut pas être une vocation, c’est à peine un métier. » Serge Daney invite à un voyage dans l’Histoire, celle d’un « petit parigot » né en 1944 qui embarque dans le cinéma comme sur un bateau nommé « promesse d’un monde ». Un bateau où toutes les classes se mêlent et s’échangent les tours de quart. Une odyssée qui est école du regard et de vigilance, car « savoir regarder » s’avère un outil précieux, qu’on soit chasseur, ouvrier ou penseur, quand on aspire à devenir « citoyen du monde ».
Le spectacle créé par Nicolas Bouchaud et Éric Didry, issu de la transcription exacte des entretiens, puise à cet art de la parole si propre à Serge Daney qui se décrivait lui-même comme un « griot », un « passeur ». Avec pour seul viatique un écran, comme une page blanche, sur lequel s’invite un film comme s’il contenait à lui seul tout le cinéma. Sur le plateau du théâtre, l’acteur, l’écran, le film et le spectateur tissent des liens de plus en plus sensibles, intimes, nécessaires.
Nicolas Bouchaud, compagnon de route de Gabily, monstre de scène chez Jean- François Sivadier pour qui il interprète les rôles-titres de La Vie de Galilée de Brecht, du Roi Lear de Shakespeare et récemment dans La Dame de chez Maxim de Feydeau, donne sa voix à l’un des plus grands penseurs de l’histoire du cinéma. Éric Didry, depuis son premier spectacle, Boltanski / interview, comme dans Récits / reconstitutions, place la parole au centre de sa recherche. Il travaille ici, comme dans l’ensemble de ses spectacles, à modeler de nouvelles formes d’écriture pour réinterroger la place et la perception du spectateur. Pierre Notte

Distribution

Un projet de et avec : Nicolas Bouchaud
D'après "Serge Daney, Itinéraire d'un ciné-fils" un film de : Pierre-André Boutang, Dominique Rabourdin
Entretiens réalisés par : Régis Debray
Mise en scène : Éric Didry
Adaptation : Véronique Timsit, Nicolas Bouchaud, Éric Didry
Collaboration artistique : Véronique Timsit
Lumière : Philippe Berthomé
Scénographie : Élise Capdenat
Son : Manuel Coursin
Vidéo : Romain Tanguy, Quentin Vigier
Régie générale : Ronan Cahoreau-Gallier

Mentions de production

production Nicolas Roux, production déléguée Le Quai – Centre dramatique national Angers Pays de la Loire, coproduction Théâtre du Rond-Point, TNT – Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées, Cie Italienne avec Orchestre, Festival d’Automne à Paris, spectacle créé le 4 mars 2010 au TNT – Théâtre national de Toulouse – Midi-Pyrénées, texte publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs

Partenaires


presse

L’Express (Éric Libiot) • 12 mars 2018

La Loi du marcheur

Passionnant, intelligent et original.

Télérama Sortir (Joëlle Gayot) • 9 mars 2018

Nicolas Bouchaud, la scène en partage

Télérama Sortir signe un beau portait de Nicolas Bouchaud.
« Nicolas Bouchaud a dû trouver sa propre voie dans l'univers du théâtre, pour se distinguer de ses parents. Il y réussit grâce à une présence totale »

Les Echos (Thierry Gandillot)

Rendez-vous avec l’intelligence

Vous avez rendez-vous avec l’intelligence. La mise en scène d’Éric Didry est sobre. Ce dépouillement laisse toute sa place au texte. Et à Nicolas Bouchaud toute liberté pour déployer son talent et trouver la juste distance par rapport à son sujet.

Le Monde (Brigitte Salino)

Le je et le jeu

La Loi du marcheur est une confidence formidable. Nicolas Bouchaud se situe à la frontière entre le je et le jeu. Il donne à chacun le sentiment d’être non pas un spectateur, mais un interlocuteur dans l’oreille de qui tombe une pensée sans cesse en mouvement. Cela donne à la soirée une tonalité particulière, enthousiasmante et touchante. Peu importe que l’on connaisse ou non Serge Daney, ou que l’on soit cinéphile ou pas.

Le Figaro (Armelle Héliot)

Spectacle miraculeux

Il s’agit d’un de ces spectacles miraculeux, qui naissent comme un croquis vif, et possèdent une telle densité qu’ils deviennent cultes. Passionnant !


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