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Comité de lecture
Lu au Rond-point

Forêt vierge

Olivia Rosenthal

Un homme seul, perdu dans la jungle sur une terre qui lui est totalement étrangère. Il attend, il espère, il redoute. Petit à petit la peur l’envahit, une peur totale, lancinante qui le submerge.
Olivia Rosenthal scrute ce qui se passe quand on ne sait plus bien qui l’on est, quand on perd tout repère, quand on quitte sa place, son rôle, son statut, quand on brise tous les liens, quand, par le hasard ou la décision, on bifurque, on disparaît. Mais disparaître n’est pas seulement une expérience existentielle, c’est aussi une expérience ludique, la même que celle des enfants quand ils jouent à cache-cache ou au magicien. On est aux confins du drame et du jeu d’enfant, de l’angoisse et du rire, de la folie et de la dérision.
"Forêt vierge" se dit comme une chanson : parfois pour soi seul, en marmonnant intérieurement ; parfois pour l’autre, dans le dessein de le toucher, de l’émouvoir, de le faire rire, de l’effrayer, de le séduire, de l’aliéner ou de l’anéantir.