Deux sœurs, Mara et Evi, vivent cloîtrées avec leur mère malade, alitée depuis onze mois, depuis la mort du père. L’arrivée de Wolf, le garçon d’en face, va créer une ouverture dans la vie des deux fillettes, tantôt soudées comme des jumelles, tantôt rivales, ainsi que de la mère, comme un appel d’air en forme de prise de conscience, de prise de parole. En effet, le garçon leur deviendra plus familier et les femmes répondront peu à peu au questionnaire que leur soumet cet étrange enquêteur : devant faire un exposé scolaire sur la mort, Wolf vient chez celles qu’il observe depuis onze mois pour avoir des informations de première main sur la disparition d’un père, d’un mari, sur le deuil, le malheur, la souffrance, la peur, le non-dit, etc. Cela permettra à la famille enfermée dans son secret malheur de raconter, de se raconter, de se parler à haute voix, d’accomplir enfin le deuil ensemble, et d’entrevoir un possible retour à la vie, le froid qui semblait éternellement habiter la maison chassé par un peu de chaleur humaine.