« On m’appelle Taxiwoman Femme-voiture Homme-femme. Je suis la conductrice d’un micro-ondes peint en jaune. »

Dans un pays d’Afrique, aujourd’hui, le Cameroun par exemple, Gaël, jeune femme née esclave d’un monde hostile, lourd de conventions sociales et d’oppression intime, va nous raconter comment combattre joyeusement pour s’affranchir, se construire, s’inventer.

Renonçant aux études (et aux volontés de sa famille) pour devenir conductrice de poids lourds, elle va découvrir les chances et les injustices du monde du travail, les rouages et les violences en jeu d’un système politique corrompu et les relations humaines soumises au conformisme, à la lâcheté, pour raison de survie. Elle deviendra taxiwoman et son taxi l’outil de son exploration du monde, de son étude et de sa rencontre avec l’autre, avec l’amour (celui interdit et pourchassé dans son pays, d’une femme pour une autre femme). Le taxi deviendra alors le véhicule de la fuite, du bonheur, de la quête et la réalisation de soi, ailleurs. Elle retrouvera les voix de l’Afrique en sillonnant la ville de Saint-Denis, en France, réfugiée politique, amoureuse d’Elsa, et chauffeur(e) de taxi…comme beaucoup d’autre femme ici.