mardi 17 décembre 2019

Aphrodisia



Salle Roland Topor
12H30

Synopsis

Élégie contemporaine, Aphrodisia se déploie comme le rêve d'une union perdue qu'il s'agirait de retrouver. Mythes antiques et allégories anciennes rencontrent une forêt de symboles de la modernité : cravates, colocs et open spaces. L'ère du tout-fonctionnel. Refusant de se dissoudre dans un monde du travail qui écrase l'individu, les personnages de Christophe Pellet s'absorbent dans une quête de lumière des origines, là où subsiste une réelle présence de l'être et du désir - à l'écart de la froideur des connexions virtuelles.

Extrait du texte :

KASPAR.
 L’an dernier, je suis revenu dans cette ville où tu t’étais installé après notre rupture. Je ne pensais pas particulièrement à toi en y revenant : oui, je t’avais bel et bien oublié. J’avais même oublié les lieux que nous avions traversés ensemble. Cependant, mes pas m’avaient conduit dans ce cimetière aéré comme un parc. Une force qui me dépassait guidait ma marche. Je me suis arrêté devant un jardin d’herbes sauvages surplombé par un mur sur lequel étaient gravés une centaine de noms. En ce jardin et au pied de ce mémo- rial, la municipalité dispersait les cendres de ceux qui ne souhaitaient – ou qui ne pouvaient faute de moyens – avoir de sépulture. Les noms et les prénoms sur le mur avec leurs dates de naissance et de mort étaient ceux dont les restes étaient dispersés là. J’ai toujours été fasciné par les listes de noms, derrière le mystère d’un paradoxal anonymat, je recherche une trace, un repère, un visage. Et en cette fin de matinée ensoleillée, je n’ai pas été surpris d’y découvrir le tien, (…)

Le texte est édité chez L'Arche Editeur.



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