Éternel retour.
Est-ce un mal nécessaire ? Il donnait déjà les saisons dernières ses « revues de presse ». Grand succès, il revient, humoriste engagé, dégagé, à la marge. Clown dérisoire ou missionnaire, comédien avant tout, Alévêque décortique l’actualité en temps et en heure, et tout ce qu’en dit la presse.
Il redonnait la saison dernière ses « revues de presse ». Grand succès, il revient, humoriste engagé, dégagé, à la marge. Clown dérisoire ou missionnaire, comédien avant tout, Alévêque décortique l’actualité en temps et en heure, et tout ce qu’en dit la presse. Revue actualisée à chaque représentation. Il déchiquette le monde, sans gilet pare-balles ni gilet jaune. « Pour s’amuser, ensemble, de nos vies, dit-il, dans une thérapie de groupe improvisée. » Sur scène, il s’emmêle dans son foutoir de feuilles : articles, prises de bec et de notes. Les élections, les faits divers, la crise de la confiance, la droite et la gauche déchirées, la dette, et le monde dans tous ses états et ses éclats de rire. Il met à mal l’impunité des gens de pouvoir et les manipulateurs de l’information.
Christophe Alévêque était Super Rebelle ! en 2009. Il chantait les aberrations d’une société ultralibérale dans Les Monstrueuses Actualités en 2011, puis il transformait le Rond-Point en QG de la présidentielle avec son candidat Super Rebelle ! en 2012. Dans Ça ira mieux demain en 2015, il revenait avec sa liberté de ton, son insolence et sa sagacité. Les avancées du Rassemblement National, les fractures d’un pays « en marche », les samedis après-midi sur les Champs-Élysées, la parité, les inégalités, et les sales répétitions de l’Histoire... Rire de tout, en avoir le droit et le garder. Parce que c’est nécessaire, politique. C’est son projet et son credo. Pierre Notte