Synopsis
Justice en France, une loterie nationale.
La journaliste Dominique Simonnot, après avoir écrit pour Libération, publie depuis dix ans dans Le Canard enchaîné des chroniques judiciaires savoureuses « Coups de barre ». La scène se transforme en prétoire : au public de juger la justice de son pays.
Pays des droits de l’homme ou pas, la justice peut s’avérer expéditive. Un abattage lors des comparutions immédiates : un quart d’heure pour juger un suspect, lui éviter la détention et empêcher qu’il croupisse en préventive. Manque de moyens, lourdeurs administratives, précipitations et les cas s’enchaînent. Le détenu est relâché ou il intègre le monde carcéral. À tort ou à raison. À l’ombre, dans la réclusion, Jean Genet, Sade, Wilde ou Casanova ont signé des pages lumineuses. Hors de la prison, la journaliste Dominique Simonnot a écrit pour Libération puis Le Canard enchaîné des chroniques judiciaires savoureuses, « Carnets de justice » ou « Coups de barre ».
Comédien de cinéma et de télévision, Bruno Ricci entre en scène avec ce matériel, théâtre documentaire, propos recueillis lors des audiences de différents tribunaux. C’est la justice ordinaire qu’il donne à voir et à entendre. Policiers, avocats, procureurs, juges et prévenus, paroles authentiques, mêlées à celles des poètes des prisons. Après avoir rassemblé en 2013, au Rond-Point, Romane et Richard Bohringer dans J’avais un beau ballon rouge, Michel Didym met en scène les paroles d’hommes et de femmes comparaissant devant un tribunal correctionnel. Il invente une scène théâtrale transformée en prétoire qui permet au public de juger à son tour la justice de son pays. Pierre Notte