Synopsis
Loin de la fureur.
Perez et Boussiron réinventent les cabarets à monstres, les cirques où s'enchaînent les numéros, les ratages, les chutes libres. Ici, cinq performances dotées d'un humour féroce. De la beauté, du théâtre et du domptage.
du 10 au 14 janvier : Le Pied jaloux
du 17 au 20 janvier : Faire mettre (acte 2)
21 et 22 janvier : Stéphane Roger chante tout avec la voix d'Aznavour
24 et 25 janvier : Mikrokosmos
du 26 au 29 janvier : Écarte la gardine, tu verras le proscenium
10 - 14 JANVIER
LE PIED JALOUX
de Sophie Perez et Xavier Boussiron
avec Sophie Lenoir
« Le Pied jaloux. Beauty ! Excitement ! Striking arrangements ! Somptuous lonelywood ! Depuis les premières pièces de la Compagnie du Zerep, Sophie Lenoir a déployé une sorte de répertoire personnel très singulier, notamment dans son rapport à la danse. Elle bouge, et ses gestes sont comme des mots d'esprits éloquents et imprononçables. Nous avions déjà conçu avec elle Les Danses de Poupées de Belle-mères que l'on présentait ainsi : « Loin de la fureur du monde, la danse ordinaire du panier à crotte propose à l'imagination l'utopie d'une coexistence impossible et amusante des différences. Plus qu'une histoire de la danse, c'est une histoire de la femme que Sophie Lenoir nous donne à travers cette rétrospective chorégraphique. »
« Ce nouveau projet de solo sera une sorte de Scène de l'après-midi d'un faune au féminin, avec une tendance « Soul train-train ». Dans Le Pied jaloux Sophie Lenoir lance tout simplement un défi à la forme, au fond et à la théorie...»
17 - 20 JANVIER
FAIRE METTRE (ACTE 2)
de Sophie Perez et Xavier Boussiron
avec Sophie Lenoir, Stéphane Roger, Xavier Boussiron
Et il y a aussi le geste de curer, de maudire, d'accumuler, d'intriguer, de se foutre de la gueule, de pourrir, de mourir, le geste dit de Berlusconi (s'évanouir sans vergogne), de répondre, de tout donner, de loucher, de greffer Isabelle, de surveiller Natacha, de bourrer un proche, de terroriser, de guinder, de souffler, de se déguiser comme un gland, de violer sa famille, de se réconcilier avec la vie. Comme disait Samuel Beckett à Buster Keaton (et quelques années plus tard Patrice Chéreau à Jacqueline Maillan) : « Arrête de gesticuler pendant que je te maquille. »
21 ET 22 JANVIER
STÉPHANE ROGER CHANTE TOUT AVEC LA VOIX D'AZNAVOUR
de Sophie Perez et Xavier Boussiron
avec Stéphane Roger
Pilier de la compagnie du Zerep, Stéphane Roger fait la rencontre décisive de Sophie Perez en 2000. Sous l'impulsion de cette dernière, il élargit la simple fonction d'interprète en un spectre « anti actor's studio » redoutable. Il serait à lui-seul un condensé mêlant la performance instinctive, le music-hall taciturne, et la tradition mélancolique.
24 ET 25 JANVIER
MIKROKOSMOS
de Béla Bartók
avec Xavier Boussiron et Marie-Pierre Brébant
Xavier Boussiron et Marie-Pierre Brébant, sont des acolytes musicaux depuis une bonne dizaine d'années, et d'obédiences apparemment éloignées : Brébant issue de la frange savante qui mène à la musique baroque, et Boussiron issu des hasards de la musique populaire et des sous-bois des Beaux-Arts de pointe. Ils nous offrent une interprétation de Mikrokosmos qui chemine entre folklore savant et relaxation gothique, en partageant la définition que Bartók donnait de ce qu'il considérait être la musique réaliste : une musique où s'expriment sincèrement, et sans exception, tous les sentiments humains : l'enthousiasme, le désespoir, les peines, la colère, la vengeance, la bravade railleuse, le sarcasme, la circonspection, la joie... Et cette oeuvre qui à l'origine est une méthode éducative pour piano destinée aux enfants et où les prouesses montent crescendo (« attention, messieurs-dames ! de plus en plus difficile ! » comme lors des grands numéros de voltiges de cirque), révèle un récit sensible et poétique de la découverte du déchainement des passions.
26 - 29 JANVIER
ÉCARTE LA GARDINE, TU VERRAS LE PROSCENIUM
de Sophie Perez et Xavier Boussiron
avec Gilles Gaston-Dreyfus, Sophie Lenoir, Stéphane Roger, Marlène Saldana
Le noyau dur du Zerep au grand complet présente un des moments-clés de leur pièce El Coup du cric andalou (scène dite des « positions »).