9 - 11 février 2012

La grande vie



Salle Roland Topor

Synopsis

Chétif employé de pompes funèbres, Adolphe Marlaud habite un appartement avec vue sur le cimetière qui domine la rue Froideveaux, une de ces rues « où on meurt lentement, à petit feu, à petits pas, de chagrin et d’ennui (…) Depuis plus quinze ans, la rue Froideveaux était une prison. J’étais un détenu modèle. Je ne cherchais pas à m’évader… d’ailleurs, où  aller ? Le monde est une prison. Ma cellule me suffisait ». Cet antihéros désabusé s’est fixé une ligne de conduite : vivre le moins possible, pour souffrir le moins possible ». C’est sans compter sur Madame C, sa concierge, véloce et veuve affamée, qui guette amoureusement son passage du haut de ses deux mètres pour le contraindre à ses plaisirs les plus fous.

extrait :
"L’étrangeté de nos rapports sexuels m’avait un peu déplu, au début, bien sûr, et puis j’avais fini par y trouver du plaisir. On s’habitue à tout. Je me lavais longuement après l’amour. Après tout, ce n’était pas tellement déplaisant d’être un homme-phallus, comme il y avait des hommes-canons, autrefois, dans les cirques. Madame C. était souvent très mélancolique. Elle n’était intarissable que sur son enfance. En dehors de ça, et de la question des waters, elle était la plupart du temps silencieuse. Elle ne me parlait jamais de son mari. Je savais seulement que je lui ressemblais. Un soir, elle m’a confié qu’elle se faisait chier sur terre, mais à un point pas permis. Quand elle m’avait extirpé de son vagin, elle se tapait une dizaine de calvas et s’endormait, recroquevillée sur elle-même comme un fœtus monstrueux." (Editions de l'Arbre vengeur, 2006)

Distribution


Mentions de production

avec le soutien de la SACD et en partenariat avec France Culture



tarifs : 12 euros / réduit 9 euros



France Culture enregistre certaines lectures du cycle Une chaise, une voix, un texte et les diffusera dans sa grille d'été 2012. > bientôt plus d'infos sur FranceCulture.com

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