Synopsis
Vous avez quelque chose à me donner à manger ?
Folle magistrale, clown funeste, Marilú Marini jongle avec les mots de Copi, compatriote de Buenos Aires, dessinateur entre autres de La Femme assise. Ce météore théâtral dessine un portrait libre, éclaté de Copi et de ses créatures.
Robe noire, royale, elle s'assied. Regard intense, yeux grands ouverts. Folle magistrale, clown funeste, Marilú Marini examine l'assemblée. Accent argentin, elle lâche « encore une journée ». Et les mots de Copi, compatriote de Buenos Aires débarqué à Paris au début des années soixante, fusent, pétaradants, explosifs dans le champagne. Ce soir, elle refuse la tyrannie des tâches et d'un emploi du temps domestiques. Elle vit, rayonne, irradie. Associations d'idées, provocations, fantasmes, délires et fantômes, elle déballe tout. À ses côtés, Lawrence Leherissey, pianiste et partenaire, joue quand il peut, molesté par la dame.
Copi meurt il y a tout juste trente ans en laissant des traces indélébiles à Libé, au Nouvel Obs ou Charlie Hebdo : dessins, entre autres, de sa Femme assise, sale bonne femme à gros nez, immobile et fâchée, vociférant après un poulet. Il laisse des pièces de théâtre, dont La Tour de la défense ; Eva Perón ; Loretta Strong ou Le Frigo. Il laisse La Journée d'une rêveuse, poème théâtral, et un roman autobiographique, Rio de la Plata, texte inédit dont s'empare aujourd'hui le metteur en scène Pierre Maillet. Ces facettes, morceaux de choix, édifient un portrait libre et éclaté. Égérie d'Alfredo Arias, Winnie de Oh les beaux jours pour Arthur Nauzyciel, Marilú Marini porte ce météore théâtral, reine des joyeux démons de Copi. Pierre Notte
Mentions de production
production Comédie de Caen – Centre dramatique national / Normandie, coréalisation Théâtre du Rond-Point, avec le soutien des Lucioles / Rennes, du CENTQUATRE-PARIS et du Dièse # Rhône-Alpes, spectacle créé le 17 novembre 2015 aux Célestins — Théâtre de Lyon