Synopsis
Aujourd'hui, quand on dit des vérités importantes, on ne risque plus d'être brûlé comme au temps de Rabelais, mais d'être noyé dans le flux des informations.
La peinture comme le théâtre a ce don de nous transporter ailleurs. Peintre mondialement célèbre, Gérard Garouste connaît bien le théâtre pour avoir longtemps oeuvré comme scénographe. Avec la complicité de Joël Calmettes, il fait exister dans l'espace de la scène la relation profonde entre la peinture et les mots. Présent sur le plateau aux côtés de Denis Lavant, c'est un peu comme s'il devenait lui-même une extension de son oeuvre. Situation qui ne manque pas d'humour et c'est précisément de ça qu'il s'agit: s'initier en s'amusant aux mystères de l'image. Les deux hommes qui représentent les deux faces d'un même personnage, le Classique et l'Indien, sont en quelque sorte immergés dans une fresque narrative circulaire inspirée de l'oeuvre de Rabelais, fresque qui constitue à la fois le support et le sujet de cette performance. Car l'image suscite un commentaire, mais elle renvoie aussi à des textes qui l'ont inspirée. Alors c'est bien à la fois à un voyage et à une réflexion drolatique, dans l'esprit savoureux de l'auteur du Quart Livre, que nous convie ce spectacle.