Ce matin, je me suis levé heureux comme un lapin. Le chien du voisin n’a pas encore aboyé, signe répétitivement chronique m’indiquant qu’il est dehors. Ses
maîtres dorment encore, le cabot doit être rempli de pisse.
Il lui en arrive de belles, des histoires pas ordinaires… À force de regarder autour de lui Moustic voit le monde autrement. Autrement, c’est-à-dire tel qu’il est dans la vie de tous les jours–celle qu’on ne voit pas justement parce qu’on l’a devant les yeux. Jules-Édouard Moustic a le don de l’observation. L’oeil vif, l’oreille fine, les sens en éveil. À force de présenter le journal hebdomadaire d’un pays imaginaire, la présipauté de Groland, il darde sur notre quotidien un oeil aiguisé. À sa façon, il sait prendre de la distance et noter des détails inaperçus sur lesquels il ne manque pas d’exercer son esprit critique. Alors, observant le monde, il s’observe lui-même au passage et constate autour de lui, partout, un jeunisme qui fait rage. Or, dit-il, «en tant qu’ancien jeune, pour
ma part je vieillis». Est-ce normal? Faut-il s’en inquiéter? Il ne voudrait pas passer, quand même, pour un de ces vieux râleurs donneurs de leçons dont il se gausse lui-même régulièrement. Sauf que depuis un certain temps, quand il regarde un boîtier de cd, il a du mal à lire ce qui est écrit dessus. Sur le moment, c’est vexant. Puis on s’y fait. Alors voilà, face à la «juvénitude» ambiante, il l’affirme sans complexe: «c’est vrai, je suis vieux comme l’actrice, là. Mais si! Oooh! La blonde qui est mariée avec l’autre, là. Roooh».
Carte blanche à Moustic
lundi 8 décembre, 20h30 au Cinéma Le Balzac
En partenariat avec le Théâtre du Rond-Point, qui consacre sa saison 2008-2009 au thème de la famille, le Cinéma Le Balzac reçoit Jules-Edouard Moustic, qui présentera le film de son choix : Standing in the shadow of Motown de Paul Justman.
> www.cinemabalzac.com
offre spéciale Un tarif réduit de 5 euros est proposé aux abonnés et adhérents du Rond-Point ainsi qu'aux spectacteurs du spectacle Moustic en gros munis de billet.