[placement libre]
avec Ramon Pipin, J.M. Kajdan, L. De Gaspéris (gtr, vx), G. Prévost (Bss), A. Blanchard (dms), J-P Goude & H. Lavandier (kbds), V. Turquoiz, E. Mula & B. Auger (cu), S. Shehan (perc), D. Dupuis & S. Kuhn (vx), Clarabelle, Sharon Glory, K. Blasquiz & R. Brantalou (cht et animation), plus peut-être quelques autres et le chœur de l’Orchestre de Chambre de Bonn (direction : Fülop Szotar)
"Ramon Pipin et sa horde aromatique n'éprouvaient pas un besoin urgent d'utopie. Ils voulaient exhaler un parfum de rebiffe, secréter des chansons suffisamment crues pour qu'on ne les confonde pas avec des hymnes à la morale et au bon goût, ces deux enfants de la bêtise et de l'ennui, selon Francis Picabia qui s'y connaissait en distribution de peaux de bananes.
Entre 1979 et 1985, Odeurs attira les plus louches sympathies : Coluche, Pierre Desproges, Choron, zèbres mal bigarrés mais qui, unis dans une même boue, composent ensemble un ferment de révolte torboyautante.Les cinq albums d'Odeurs témoignent d'une impétuosité sarcastique efficace. On s'attaque aux plaies de l'époque (toujours actuelles) sans jouer les voyous voyants. Des chansons comme Laval qui rit, Rock Haroun Tazieff, Tommy Lobo ou L'amour sans les dents sont autant d'éclats de rire mélangés à de la poudre de fulmicoton.
Odeurs dénonce la collaboration, les manipulations génétiques, la malbouffe, l'environnement sacrifié sans prétendre au brûlot situationniste. Modestes mais hautains, ils livrent sur scène des spectacles qui donnent à ce mot ses lettres authentiquement pailletées. Bondissant et luxurieux, puissamment rythmé, Odeurs est le seul groupe à avoir fusionné W.C. Fields et Brian Wilson, Cami et Steve Reich, l'humour capricant et la virtuosité musicale.
Ce concert en acoustique et en 75W, saupoudré d'incongruités, devrait sceller une ultime communion extatique avec les empesteurs originaux, sans oublier son lot de coussins péteurs." Guy Darol
attention : exceptionnellement, la salle Renaud-Barrault sera en placement libre.