Synopsis
Je voudrais tant que tu te souviennes.
Yolande Moreau, hors famille Deschiens, et Christian Olivier, hors Têtes Raides, croquent leur portrait de Prévert, tendre anarchiste, poète au langage déstructuré, génie des inventaires avec ratons laveurs. Hommage libre et fervent à la liberté du poète.
Il est l’ami de la famille, mais on le connaît mal. Chacun fait son portrait de Prévert depuis l’école. Le cancre, l’oiseau à dessiner, les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle... Yolande Moreau, loin de la famille Deschiens, et Christian Olivier, hors du groupe Têtes Raides, croquent leur portrait du grand frère, Jacques, tendre anarchiste, poète au langage déstructuré, génie des inventaires avec ratons laveurs. Trois musiciens les accompagnent. La comédienne chante et le chanteur joue. Les souvenirs des récitations se transforment en moments de grâce. Une table basse, des instruments et des feuilles volantes, quelques fantômes de vers libres... Je suis comme je suis ; La Grasse Matinée... Rires, tragédies des existences sans éclat, les poèmes du dialoguiste des Enfants du Paradis et de Drôle de drame hissent les vies ordinaires au rang de chefs-d’oeuvre.
Comédienne et réalisatrice, Yolande Moreau signe au cinéma Quand la mer monte et Henri. Elle rencontre Christian Olivier en Suisse, lors d’une exposition sur Jacques Prévert. Il compose dès lors sur les poèmes de l’homme à la casquette et au mégot des musiques nouvelles. Il chante avec Yolande Moreau, truculente et griffeuse. Ils font entendre Étranges étrangers, où Prévert épingle le racisme et la fraternité, vers brûlants d’actualité. Christian Olivier et Yolande Moreau, égérie d’un Prévert qui a eu tort de mourir avant de la rencontrer, signent un hommage libre et fervent à la liberté du poète. Pierre Notte
Mentions de production
production Astérios Spectacles, coproduction La Coursive — Scène nationale / La Rochelle, coréalisation Théâtre du Rond-Point