Synopsis
Dans sa « Psychanalyse des contes de fées », Bruno Bettelheim suggère l'idée que, dans ces récits, les monstres et les personnages négatifs (marâtres, ogres, méchantes sorcières...), puissent être en fait les représentations des versants sombres des adultes qui entourent et éduquent les enfants, leurs parents en premier lieu. En étendant cette idée, ne peut-on poser l'hypothèse que les monstres qui peuplent nos contes et notre imaginaire sont, au moins pour partie, des moyens pour les enfants de se protéger de ces « mauvais » parents, en les mettant en scène et en en triomphant, puisque ces contes se terminent presque toujours de façon heureuse ? Dès lors, pour que les monstres perdent cette fonction, n'est-il pas possible d'infléchir certains principes éducatifs, dans un sens libertaire ?