Suite à une formation en art dramatique au cours Périmony, Louis-Do de Lencquesaing se lance dans la mise en scène théâtrale, avec les représentations de La Campagne de Martin Crimp et Anéantis de Sarah Kane. En tant qu’acteur, il est dirigé par des metteurs en scène prestigieux comme Bruno Bayen, Valère Novarina et André Engel.
Il débute dans le cinéma dans le court-métrage de Cédric Kahn, Les Dernières Heures du millénaire (1990). À peine un an plus tard, le comédien est choisi par Arnaud Desplechin pour le premier film du réalisateur, la chronique sur le deuil La Vie des morts, et ensuite par Claude Chabrol pour son adaptation de Madame Bovary, dans lequel il partage l’affiche avec Isabelle Huppert. Il renouvelle l’expérience avec Desplechin dans La Sentinelle (1992), avant de passer par les caméras de Jean-Luc Godard dans Hélas pour moi (1993) et de figurer sur le premier film de Pascal Bonitzer, Encore (1996).
Sans jamais quitter la scène, l’acteur poursuit sa carrière cinématographique et passe à la mise en scène de cinéma avec plusieurs courts-métrages mélangeant l’univers du cinéma à celui du théâtre : Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée (1994), Mécréant (1999) et Première séance (2005).
Dès 1998, il s’aventure à la télévision, participant à des épisodes de Louis la Brocante, d’Avocats & Associés et de L’École du pouvoir. En 2006, il tourne deux fois avec Benoît Jacquot, d’abord dans le téléfilm Gaspard le bandit, et ensuite dans L’Intouchable, où il interprète l’amant d’Isild Le Besco. Le film, Lion d’Or et prix du jury au festival de Venise 2006, rend son nom plus familier auprès du public, lui permettant d’obtenir ensuite son premier rôle central, dans le deuxième film de Mia Hansen-Løve, Le Père de mes enfants (2009), où il incarne un producteur de cinéma frustré, devant faire face à l’échec de ses productions.
Au Festival de Cannes 2011, son nom est présent dans pas moins de trois films, tous liés au désir et à la perversion sexuelle : L’Apollonide – Souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello, dans lequel il joue un peintre fasciné par la beauté féminine, My Little Princess d’Eva Ionesco, où il retrouve Isabelle Huppert pour le récit autobiographique d’une photographe érotique, et Polisse, prix du jury du festival, sur le quotidien de la brigade de protection des mineurs. En 2011 encore, l’acteur est invité par Philippe Ramos à rejoindre Jeanne Captive, une relecture de l’histoire de Jeanne d’Arc, est présent au casting quatre étoiles de la comédie romantique (et chorale) L’Art d’aimer d’Emmanuel Mouret, et campe également un personnage secondaire dans le très remarqué Un heureux événement de Rémi Bezançon. En 2012, il joue dans un film évoquant la prostitution, Elles, sous la direction de Malgorzata Szumowska et aux côtés de Juliette Binoche. Louis-Do de Lencquesaing joue dans la pièce Harper Reagan mise en scène par Lukas Hemleb au Théâtre du Rond-Point en 2011.
REPÈRES BIOGRAPHIQUES DEPUIS 2010
CINÉMA
2015 La Danseuse de Stéphanie Di Giusto
Brice 3 de James Huth
Money de Gela Babluani
Marseille de Kad Merad
2014 Après de Jean-Patrick Benes
Taj Mahal de Nicolas Saada
Je vous souhaite d’être follement aimée d’Ounie Lecomte
Valentin Valentin de Pascal Thomas
2013 Orage de Fabrice Camoin
Bon rétablissement ! de Jean Becker
L’Antiquaire de François Margolin
Francofonia, le Louvre sous l’Occupation d’Alexandre Sokourov
La Rançon de la gloire de Xavier Beauvois
Des lendemains qui chantent de Nicolas Castro
2012 20 ans d’écart de David Moreau
2011 Au galop (réalisation et interprétation)
Paris-Manhattan de Sophie Lellouche
Superstar de Xavier Giannoli
La guerre est déclarée de Valérie Donzelli
2010 L’Art d’aimer d’Emmanuel Mouret
Un heureux évènement de Rémi Bezançon
Polisse de Maïwenn
Jeanne Captive de Philippe Ramos
Elles de Malgorzata Szumowska
My Little Princess d’Eva Ionesco
THÉÂTRE
2016 Trissotin ou Les Femmes savantes de Molière, m.e.s. Macha Makeïeff
2012 Une petite douleur d’Harold Pinter, m.e.s. Marie-Louise Bischofberger
2011 Harper Regan de Simon Stephens, m.e.s. Lukas Hemleb