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Philippe Caubère s'installe pour deux mois avec "Adieu Ferdinand ! suite et fin.", trois spectacles en alternance, dont aussi : La Baleine et le camp naturiste et Le Casino de Namur I.
Faut pas avoir peur, Ferdinand, ça ne fait que commencer.
C’est leur Graal, leur Eldorado, leur but ultime : le casino. Les trois potes roulent jusqu’à Namur. Ils fuient les champs de betteraves et les injonctions de la famille Pétrieux pour s’accomplir en Pays plat et en francs belges. Accompagné de Jean-Marie et de Bruno, le jeune Ferdinand Faure découvre la roulette et le black jack local. L’un va s’enliser jusqu’à tout perdre, l’autre amasser une fortune, et le troisième chercher sa voie entre les deux. Mais les rôles vont s’inverser, chacun connaîtra la grandeur et la décadence du monde du jeu. Comique virtuose, acrobate virevoltant jusqu’au vertige, Philippe Caubère érige seul en scène un monde foisonnant d’espaces, de temps et de personnages. Il signe avec Le Casino, coup de maître, sa toute dernière fresque.
Fin des années soixante-dix, il incarne le rôle-titre du film Molière d’Ariane Mnouchkine. Avec elle, pilier du Théâtre du Soleil, il joue 1789 et 1793, puis L’Âge d’or. Dès 1981, Caubère se consacre à l’édification d’un monument de théâtre. Le Roman d’un acteur, suivi de L’Homme qui danse, œuvre autobiographique, se compose de plus de vingt spectacles. Indépendants les uns des autres, tous empruntent au burlesque et au pathétique, à Fellini et à la commedia dell’arte. Dans ce périple, ultime création à ce jour, il reconstruit l’enfer désopilant du casino de Namur, haut lieu métaphorique où s’entremêlent les valeurs de l’amitié et de la fraternité, en prise avec les démons du jeu et de l’argent. Pierre Notte