« L’homme pénètre, la femme est pénétrée. »
À la barre, Weinstein lui-même voit défiler les témoins du carnage. Une femme de chambre de Sofitel, une star abusée, une gamine de treize ans... Christiane Taubira ou Élisabeth Badinter s’imposent en avocates des plaignantes. Le verdict tombera, mais l’homme, patriarche phallocrate avec déambulateur, observe des changements. Métamorphose du corps : poitrine, fesses, atrophie des parties génitales. Sa part féminine prend le dessus. Mais cela pourra-t-il suffire pour le pardon ?
Fête des sexes opposés avec chansons, Je te pardonne (Harvey Weinstein) synthétise en musiques le phénomène « Me too », convoque ses figures dignitaires et ses grands criminels, le roi de Peau d’âne, Polanski ou Matzneff, dans un procès avec piano, ouvert à la vindicte populaire et à tous les pervers narcissiques de l’espèce masculine.
Auteur associé au Rond-Point, Pierre Notte y a chanté et joué J’existe (foutez-moi la paix), L’Effort d’être spectateur, signé et mis en scène Sur les cendres en avant, La Nostalgie des blattes, C’est Noël tant pis ou L’Histoire d’une femme. Son dernier roman, Les Petites Victoires (Gallimard), dresse des portraits de femmes acharnées à vivre libres dans un monde d’hommes. Avec provocation et sans tabou, il compose, joue et chante dans un cabaret dégénéré. Il met à mal la figure des machos affirmés ou qui s’ignorent, et en lumière la part de féminité du mâle alpha dominateur.
Production Théâtre du Rond-Point, compagnie Les gens qui tombent, YDB Productions
Coproduction et création en avril / mai 2021 au Théâtre du Pont Tournant - Bordeaux, au Théâtre de la Roële, Villers-Lès-Nancy, avec le concours des deux Îles, résidence d'artistes - Montbazon, Coréalisation Théâtre du Rond-Point, avec le soutien de « L'Atelier en mouvement ».
« C’est le spectacle le plus détonnant de cette reprise »
« Pierre Notte parvient à expliquer avec humour comment le mouvement #MeToo a fait changer les lignes dans la société »
« Par son théâtre joyeux et enlevé, Notte fabrique une nouvelle symbolique, un nouvel imaginaire et même un nouveau réel. En un mot, une nouvelle religion égalitaire, à l’égard de la confusion des genres. C’est précieux, innovant et décapant. »
« Une écriture engagée et féministe qui fait mouche à chaque instant »
« Pierre Notte […] conduit son petit monde, à travers des chansons joliment mises en scène, dans un ensemble qui côtoie cabaret et comédie musicale, avec un humour décapant, de belles lumières, des changements de costumes à vue, dans un décor minimal fait de matériaux et accessoires recyclés. »
« Il y a dans ce spectacle une énergie revigorante, une effervescence musicale et textuelle »
« On rit beaucoup, on s’informe, un flot de mots et de notes pleuvent sur un rythme effréné. Après des mois de sommeil le spectacle reprend, et nous réveille sacrément. »
« Sur scène, trois comédiens, Pauline Chagne, Marie Notte et Clément Walker-Viry accompagnent le dramaturge dans cette catharsis tragicomique. »
« C’est d’une impertinence et d’un humour salvateur et ravageur, sans gêne aucune »
« Ça valse sévère, ça pétarade, ça dézingue à tout va, pas de temps mort. Ça chante et ça danse. »
« Un réquisitoire entrecoupé de chansons et de confettis »