La Femme gauchère

7 février - 9 mars 2013


Salle : jean tardieu
Durée : 1h45

synopsis

[À voir aussi : Souterrainblues, texte Peter Handke, mise en scène Christophe Perton]

L'homme dont je rêve sera celui qui aime en moi la femme qui ne dépend pas de lui.
Marianne veut vivre, s'ouvrir au monde, se dégager de l'aliénation des rôles assignés. Elle quitte le jeu social, fait tomber les cartes, et redécouvre, libre, des sensations vraies.


Tout allait si bien. Entente cordiale, mariage harmonieux. L'enfant Stéphane semblait s'épanouir dans ce noyau familial planté n'importe où, par exemple à Clamart, banlieue parisienne. Grande maison sans crise. Marianne a laissé de côté son activité de traductrice pour élever son garçon. Aucun problème de banque ni de sexe. Une vie parfaite. Mais elle dévie soudain. Un matin, elle dit à Bruno, son mari : « Va-t'en, laisse-moi seule. » Et la femme gauchère quitte toutes les formes de dépendances aux autres, aux hommes. Elle entreprend son chemin initiatique vers la libération, parcours semé d'épreuves. Autonome, elle va traverser des moments d'exaltation. Connaître des vagues de solitude et de désarroi. Mais se découvrir. Autour d'elle, tous, comme atomisés, connaissent des transformations, conséquence de sa métamorphose.
Alors dramaturge et scénariste de Wim Wenders, l'écrivain autrichien Peter Handke prend le risque en 1978 d'adapter au cinéma La Femme gauchère et d'en signer la réalisation. Le metteur en scène Christophe Perton, après neuf années à la direction de la Comédie de Valence, a fait le choix de se remettre en jeu pour tenter de nouvelles expériences. Il prolonge un travail de création toujours centré sur les écritures contemporaines et suit aujourd'hui l'itinéraire de La Femme gauchère, implosion d'identité, genèse d'une libération. Les neuf personnages vacillent dans l'humour cruel de Handke. Ils se prennent les ondes sismiques du goût de la liberté de Marianne. Elle veut vivre, s'ouvrir au monde, se dégager de l'aliénation des rôles assignés.

distribution

D'après le roman de : Peter Handke
Traduction : Georges-Arthur Goldschmidt
Adaptation et mise en scène : Christophe Perton
Avec : Frédéric Baron, Ophélie Clavié, Yann Collette, Judith Henry, Vanessa Larré, Jean-Pierre Malo, Grégoire Monsaingeon, Olivier Werner
En alternance avec : Talid Ariss, Blas Durozier, Félicien Fonsino
Scénographie avec : Christophe Perton
Lumières : Kevin Briard
Son : Fred Bühl
Costumes : Aude Desigaux
Assistante à la mise en scène : Mirabelle Ordinaire
Régie générale : Camille Faure, Stefan McKenzie

mentions de production

production Scènes&Cités, coproduction Théâtre National de Nice – CDN Nice Côte d’Azur, avec le soutien du Jeune Théâtre National et de l’ENSATT, publié aux éditions Gallimard, collection Folio, Suhrkamp Verlag est propriétaire des droits de représentations, Scènes&Cités est subventionnée par le Ministère de la Culture - DRAC Rhône-Alpes et la Région Rhône-Alpes. 

partenaires

revue de presse avis des spectateurs

 Artistik Rezo - Isabelle Bournat

4 mars 2013

La réussite de Christophe Perton et des comédiens tout en finesse repose sur le sens des détails : les gestes, les regards, les mouvements, se tiennent et s’exécutent dans une zone sans éclat, sans bruit, sans heurt. C’est un mince processus destructeur et libératoire que Peter Handke examine avec un humour qui évite toujours la tragédie, préférant les massacres tellement paisibles qu’ils en deviennent constructifs.
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 Le Figaro - Armelle Héliot

1 mars 2013
Peter Handke, femme gauchère
Marianne vit, souffre, espère, écrit, rature, ne s’aveugle en rien et ne vacille pas. La comédienne très bien entourée illumine le spectacle par sa profondeur et sa finesse.
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 Le Nouvel Observateur - Odile Quirot

28 février 2013
Handke retrouvé
Le ton du spectacle, très réussi, est celui de la presque comédie. Les sentiments y déboulent en bouffées pudiques. Le dialogue de Marianne avec son père (…) est un moment de théâtre dont on se souviendra. Voici Handke retrouvé.
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 Première pariscope - Hélène Kuttner

18 février 2013
Handke en sismographe des sentiments humains
Ces excellents comédiens sont dirigés dans un superbe espace qui figure un séjour au sol noir éclairé aux néons, avec baie vitrée et banquettes orange vif. Handke en sismographe des sentiments humains, joue l’économie des répliques, va à l’essentiel.
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