Synopsis
Que notre volonté soit faite, pas seulement la tienne.
Après Discours à la nation, puis Dépaysement, le conteur italien Ascanio Celestini dresse un portrait caustique et tendre du prolétariat d’aujourd’hui. L’acteur belge et prodige David Murgia tend un miroir abrasif d’une humanité et de ses contradictions.
C’est Jésus, un pauvre diable, Karl Marx ou Zola. Il revient, il est à sa fenêtre. Il regarde et raconte le monde et ses déclassés, ses rejetés. Un SDF passé à tabac, une prostituée parmi les grévistes, une vieille qui cherche son chemin. Il invite les réfugiés et les démunis à imaginer la chienne Laïka, enfermée dans une capsule spatiale en 1957 par les Russes, envoyée vers la Lune. Aucun être vivant n’aura d’aussi près approché les étoiles. Plus loin, un accordéoniste rythme la parole et sert le péket, alcool de genièvre, produit wallon. Le public devient l’assemblée d’un bar, le narrateur appelle Che Guevara et Gandhi, rappelle que Dieu a besoin de saints pour faire des miracles.
Après avoir dépeint le monde des cyniques et des puissants dans Discours à la nation, succès au Rond-Point en 2015, puis Dépaysement en 2017, le conteur italien Ascanio Celestini dresse un portrait caustique et tendre du prolétariat d’aujourd’hui. Même parole rapide, flot nerveux, rap ou slam, le poème suivi par la musique de l’accordéon prend vie parmi les cagettes de bières et quelques lampes au sol, astres ou lucioles. Sa voix se fait kalachnikov d’un torrent d’espoir. L’acteur David Murgia, belge et prodige, tend un miroir abrasif d’une humanité et de ses contradictions. Pierre Notte