Synopsis
Le type est entré d’un coup.
Individu à terre, il répond à l’agresseur, il se bat et remonte le fil jusqu’à l’agression. Athlète d’exception, la comédienne Juliette Plumecocq-Mech incarne la révolte d’un homme tombé, impuissant face à la barbarie des autres.
Étendu et tendu, l’individu à terre répond encore à l’agresseur, il se bat, mais se tient dans les lignes dessinées au sol à la craie. Le meurtre a eu lieu, agression mortelle. On remonte le fil, retour en arrière vers le moment crucial, l’agression, le coup et la chute. Le corps au sol de la victime s’exprime, se défend, parle pour se sauver. L’histoire se raconte à rebours, on remonte jusqu’au moment de la bière, la violence verbale. On rembobine le fil, la trame du drame, on y voit plus clair. Mais l’homme a fini là, au sol, contre le bar, laissé pour mort. Un corps à terre, deux sonates de Beethoven et une voix pour tout dire. Comment faire face à la sauvagerie, à la bestialité ? Parler, toujours, pour tenir. Mais il est par terre et sa chaise est renversée.
La comédienne Juliette Plumecocq-Mech assume au sol la position et la voix du personnage masculin. Athlète d’exception, elle incarne la révolte de l’homme tombé, impuissant face à la barbarie des autres. Christophe Rauck, directeur du Théâtre du Nord à Lille et metteur en scène, a commandé le monologue de Toute ma vie... à Rémi De Vos. L’auteur a présenté au Rond-Point Jusqu’à ce que la mort nous sépare et Sextett dans des mises en scène d’Éric Vigner, Débrayage dirigé par Anne-Laure Liégeois et Occident mis en scène par Dag Jeanneret. Nouvelle musique ici, haletante, souffle coupé d’une humanité terrorisée, tombée, qui résiste, contre toute attente encore, par la parole. Pierre Notte