Auteur dramatique, metteur en scène et cinéaste, Jean-Michel Ribes revendique la fantaisie subversive et l’imaginaire, poursuivant un parcours créatif libre, à la frontière des genres.
Il dirige le Théâtre du Rond-Point depuis 2002, où il défend l’écriture dramatique d’aujourd’hui.
Il est auteur et metteur en scène d’une vingtaine de pièces, dont Les Fraises musclées (1970), Tout contre un petit bois (1976, Prix des « U » et « Prix Plaisir du théâtre »), Théâtre sans animaux (2001, Molières de la meilleure pièce comique et du meilleur auteur, recréation en 2012) et Musée Haut, Musée Bas (2004, sept nominations aux Molières, Molière de la révélation théâtrale pour Micha Lescot).
Depuis 2008, il met en scène Batailles, qu’il a coécrit avec Roland Topor, Un garçon impossible (2009), de l’auteur norvégien Petter S. Rosenlund, Les Diablogues (2009), de Roland Dubillard, Les Nouvelles Brèves de Comptoir (2010), adapté du recueil de Jean-Marie Gourio. En 2011, il écrit et met en scène René l’énervé – opéra bouffe et tumultueux, mis en musique par Reinhardt Wagner. Il met en scène une adaptation théâtrale de la série Palace, co-écrite avec Jean-Marie Gourio, au Théâtre de Paris, en septembre 2019. Au Théâtre du Rond-Point, en 2012, il re-crée Théâtre sans animaux, met en scène, en 2013, L’Origine du monde de Sébastien Thiéry, recrée sa pièce Par-Delà Les Marronniers Revu(E) en 2016. En 2017, il écrit et met en scène Sulki et Sulku ont des conversations intelligentes. En 2019, il met en scène Folie, repris en mai 2022 au Théâtre de Poche. Toujours au Théâtre du Rond-Point, il met en scène Kadoc de Rémi De Vos en 2020 puis, en 2021, il crée et met en scène J’habite ici. En 2022, il y dirige une lecture d’un texte d’Éric Fottorino, La Pêche du jour avec Jacques Weber et Lola Blanchard. En 2021 au Théâtre de l’Atelier, il met en scène une adaptation théâtrale de son film Brèves de comptoir.
Pour la télévision, il écrit et réalise de nombreux téléfilms et les deux séries cultes Merci Bernard (1982 à 1984) et Palace (1988 à aujourd’hui).
Pour le cinéma, il écrit et réalise Rien ne va plus (1978), La Galette du Roi (1986), Chacun pour toi (1993) et Musée Haut, Musée Bas (2008). À la demande d’Alain Resnais, il adapte la pièce d’Alan Ayckbourn, Private fears in public places, qui devient le film Cœurs, sélectionné au festival de Venise 2006. En 2013, il réalise le film Brèves de comptoir, qu’il adapte avec Jean-Marie Gourio à partir de son œuvre éponyme.
Il imagine Le Rire de résistance, deux volumes, manifestes d’insolence, de drôlerie et de liberté, pour saluer tous ceux qui, de Diogène à Charlie Hebdo (Tome 1) et de Plaute à Reiser (Tome 2), ont résisté à tous les pouvoirs par le rire. Il publie chez Actes Sud un almanach invérifiable Mois par moi (octobre 2008), une série de photographies rapportées de ses séjours en Asie, Voyages hors de soi (mars 2009), J’ai encore oublié Saint-Louis (octobre 2009), et Les Nouvelles Brèves de Comptoir avec Jean-Marie Gourio (co-édition Julliard – février 2010). En 2013, il publie chez Points dans la collection Le Goût des mots dirigée par Philippe Delerm, Les mots que j’aime et quelques autres. En août 2015 paraît Mille et un morceaux, un livre de souvenirs foisonnants, irrévérencieux et libres, aux éditions L’Iconoclaste. En mai 2018, paraît Cris Écrits chez Actes Sud, collection « Un endroit où aller », en novembre 2019 paraît chez Actes Sud le beau-livre de Fabienne Pascaud et Jean-Michel Ribes Issue de secours qui retrace 50 ans de folie et d’audace joyeuse à travers l’ensemble du parcours de Jean-Michel Ribes. Parait également la même année, chez Actes Sud-Papiers, Palace sur scène de Jean-Michel Ribes et Jean-Marie Gourio, et enfin dans la collection Babel Mois par moi Almanach Invérifiable suivi de L’Almanach de l’auteur dramatique.
Il a reçu le Prix des Jeunes Auteurs SACD en 1975, en 1977 le prix des « U » des mains d’Eugène Ionesco, le Grand Prix de l’Humour Noir en 1995, le Molière du meilleur auteur francophone, le Prix Plaisir du Théâtre en 2001, le Grand Prix du Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre en 2002 et le Grand Prix de la SACD en 2011.